TRANSMISSION # 17

Non, Lulu, t’es pas tout seul…

Auditrices, auditeurs, lectrices, lecteurs,

En cette 17ème Transmission, Manuel Haas et Olivier Grinnaert pourraient sembler accabler le malheureux Lucien Halflants.

Il n’en est rien.

Quelques jours ont passé, et un plaidoyer de notre camarade nous a convaincu de transformer cet édito en mea culpa. Jugez par vous-même:

Est-ce la faute de Lucien si ses camarades attendent le nouveau film de Yann Gonzalez comme leur prochaine séance de roulette chez le dentiste ? Choix malchanceux que celui d’Un couteau dans le cœur au cours de notre introduction sur la compétition cannoise. 

Est-ce la faute de Lucien si à l’âge de quinze ans, en pleine poussée d’hormones, la tête embrumée de vapeurs de THC, l’adolescent impressionnable fut transcendé par sa découverte de la trilogie de Gus Van Sant (GerryElephantLast Days) ? À un point tel qu’aujourd’hui, il espère retrouver un peu de son ardeur juvénile à la vision de Don’t worry, he won’t get far on foot ?

Est-ce la faute de Lucien s’il travaille dans un cinéma pour gagner sa croûte ? Un établissement duquel tous les spectateurs s’enfuirent de la salle projetant The Third murder d’Hirokazu Kore-Eda, accusant un ennui extrême. Une expérience si traumatique que Lucien lui-même ne put se résoudre à vérifier par lui-même.

Est-ce la faute de Lucien si Wes Anderson a choisi de baptiser le vieux sac à puces qui fait office de héros de son Île aux chiens du doux patronyme de Chief ? Soit l’exact homonyme du rédacteur en chef invisible qui tint lieu à Lucien d’ami imaginaire au cours d’une adolescence passée à se rêver en poète maudit solitaire. 

Est-ce la faute de Lucien si lors d’une projection scolaire du Tombeau des lucioles, il fut pris d’une crise de larmes si aigüe qu’il devint la risée de l’établissement ? Épisode malheureux à la suite duquel il se jura de ne plus jamais voir aucun film d’Isao Takahata et se retrouve aujourd’hui face à de vieux démons ?

Non, nous ne portons pas grief au camarade Halflants. Et si nous le tournons en bourrique le temps d’une émission, n’y voyez là que symbole d’affection.

Comme dit le proverbe, qui aime bien, châtie bien.

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