Auditrices et auditeurs cinéphiles,
Bloqué dans mes mètres carrés avec un pot de houmous, des mètres cubes de béton me séparant de paradis sylvestres au délicieux parfum d’humus, privé de sortie, privé de cinéma (et encore je fais partie des chanceux), me vient à la nuit tombée l’irrépressible besoin de me réfugier dans des contrées lointaines, des époques non-identifiées, des récits de chevalerie, de princes.ses en détresse, d’orphelin.e.s élevé.e.s par des loups, d’héros et d’héroïnes intrépides et, pourquoi pas, de vilains frères siamois.
Arrive donc à point nommé l’initiative de l’audacieux distributeur Spectrum Films que de ressortir The Bride with white hair, aussi connu sous le titre Jiang Hu, entre passion et gloire, le film qui offrit à Ronny Yu son ticket pour Hollywood, réalisé il y a bien longtemps, en 1993, dans un Hong-Kong pas encore rétrocédé à l’Empire du milieu. Près de deux heures dans une Chine rurale et fantastique, l’occasion de s’évader narrativement, mais pas seulement. Pour nous autres cinéphiles occidentaux, il s’agit aussi d’une évasion scopique, culturelle et intellectuelle, deux heures de plongées (et de contreplongées) dans un cinéma décomplexé, excessif, inattendu, follement récréatif et d’ordinaire si mal distribué dans nos contrées.
En ce jour sombre, nous allumons une lanterne en consacrant à The Bride with white hair notre deuxième émission confinée (N.B. : Petit à petit nous trouvons des solutions pour vous offrir la qualité sonore la moins irritante possible, cela devrait aller mieux au prochain). En espérant vous donner envie à votre tour de vous ébahir devant ce bijou méconnu, emmené par les beaux et charismatiques Leslie Cheung et Brigitte Lin.
Bonne écoute à toutes et à tous !
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